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Le jardin de Stéphane Calais et Marie-Anne Hervoche, site des Deux-Lions, 2006



Le quartier des Deux-Lions a vu le jour au début des années 1990 grâce à la volonté politique du maire Jean Germain, qui souhaitait créer un nouveau quartier en viabilisant les terrains marécageux qui se trouvaient au sud du Cher. Dans le cadre de ce projet d’extension, le maire, ancien président de l’université, a proposé à son successeur qui cherchait de nouveaux emplacements pour installer l’UFR de droit, trop à l’étroit dans le bâtiment du boulevard Heurteloup, de bénéficier de vastes terrains. C’est ainsi que la nouvelle faculté de droit et sciences économiques a vu le jour en 1994, d’abord le bâtiment faculté, qui fait face au boulevard Winston Churchill, puis la bibliothèque en 1995 et enfin le bâtiment Recherche au début des années 2000.



CC-BY-SA



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Un projet de 1 % culturel est alors conçu pour ce bâtiment. Dans les années 2000, la pratique du 1 % a beaucoup changé depuis les préconisations d’André Malraux et le ministère a plus de mal à imposer le respect de la loi en la matière. Les œuvres proposées sont donc le plus souvent des projets intégrés à l’architecture, qui contribuent à la mettre en valeur et à aménager l’espace environnant. C’est le cas à l’UFR de Droit de l’université de Tours.

Le projet de 1 % culturel a consisté dans l’aménagement du patio sous la forme d’un jardin d’agrément. Stéphane Calais, pour l’aménagement de ce jardin, a pour la première fois l’idée de réaliser des tondi. Les tondi (tondo au singulier) sont des compositions picturales en forme de disque, par opposition aux tableaux qui sont généralement de forme rectangulaire. Le terme provient de l’italien rotondo.

Ici, l’artiste peint un portrait anonyme, dont le visage est identique sur tous les panneaux et qui est sérigraphié sur un support en inox miroir. Stéphane Calais va ensuite réutiliser dans plusieurs de ses œuvres, et en particulier dans des commandes pour le 1 % culturel, ces tondi avec d’autre motifs et portraits.

Marie-Anne Hervoche, de son côté, a joué le contrepoint en réalisant un jardin de facture classique, géométrique avec ses buis, ses hydrangeas et ses chèvrefeuilles de manière à donner l’illusion d’un jardin abandonné dans un cadre moderne.





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