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Femmes médecins et pharmaciennes

L’École de médecine et de pharmacie de Tours

L’École de médecine et de pharmacie de Tours a été fondée en 1841 par une ordonnance royale. Pendant longtemps, professeurs et étudiants étaient tous de sexe masculin.

On trouve mention d’une étudiante sur une photographie de classe en 1896-1897, mais la première a avoir achevé ses études de médecine à Tours est Jeanne Tixier-Lemaitre en 1912. Les deux recueils des «Notices de MM. les professeurs de l'école de médecine de Tours» (sic) comportent six professeures entre la fondation de l’école et 1970, la première étant Edith Sourdillon dans les années 1930.  Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des étudiantes françaises et étrangères d’origine juive viennent poursuivre leurs études à Tours. Parmi elles, Edith Lettich et Marie-Louise Bloch vont connaître deux destins opposés.

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L’école de médecine et de pharmacie de Tours dans les années 1920.
Crédits : université de Tours – BU Médecine 

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Faculté de médecine de Tours, 1966.
Crédits : AD37 – Fonds Arsicaud – 5FiO33833

À partir de la Deuxième Guerre mondiale, l’École se féminise peu à peu : les garçons de laboratoires, les aides techniques, les chefs de travaux de sexe féminin font leur apparition, de même que les secrétaires, les bibliothécaires et les assistantes. Les étudiantes elles aussi sont de plus en plus nombreuses. Christiane Clara est la première femme à soutenir sa thèse de médecine à Tours en 1963, l’année où l’école devient faculté de médecine. L’année précédente, Mireille Brochier, auparavant médecin à l’hôpital Mustapha d’Alger, rejoint le service de cardiologie de l’hôpital de Tours et commence sa carrière d’enseignante à la faculté. Thérèse Planiol la rejoint en 1968 sur un poste de biophysique et de médecine nucléaire. Odette Foussard-Blanpin, professeur de pharmacodynamie, mène quant à elle une longue carrière d’enseignante et de chercheuse au sein de la faculté de médecine puis de sciences pharmaceutiques.
Des recherches historiques et une étude statistique à partir des archives de l’université sur la proportion et les activités des femmes étudiantes et personnels de l’École de médecine et de pharmacie de Tours au 20e siècle seraient nécessaires pour mieux connaître les contours et la richesse de leurs activités.

Parmi toutes ces femmes, pour la plupart inconnues, certaines sont sorties de l’ombre du fait de leur talent, de leur ténacité et de leur courage.

Cette exposition est destinée à leur rendre hommage.

Exposition réalisée par la direction des bibliothèques et des archives de l’université de Tours en partenariat avec les Archives départementales d’Indre-et-Loire et l’AREHSVAL (Association de Recherche et d’Études Historiques sur la Shoah en Val-de-Loire). Tous nos remerciements vont à Bérangère Rouchon-Borie, qui a réalisé les portraits pleins de vie, et aux Archives municipales de Tours, pour leur aide précieuse.

Les panneaux de l'exposition (9 kakémonos de 90 X 200 cm) peuvent être empruntés en écrivant à bu.medecine@univ-tours.fr