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Entre virologie et politique : une vie au service de la recherche médicale et du développement de la ville de Tours

Après s’être engagé dans la marine à seize ans et avoir déserté au moment de mai 68, Alain Goudeau (1950-) décide d’entreprendre des études de médecine à la faculté de Tours. Séduit par le dynamisme du professeur Philippe Maupas, il fréquente très vite son laboratoire. Il rencontre une oreille favorable de la part du professeur quand il exprime son désir de partir étudier à l’étranger et obtient une bourse pour un stage d’un an à l’université de Groningue en Hollande, de septembre 1972 à juin 1973. Là, il apprend une nouvelle technique de purification de l’antigène HBS qui se révèle essentielle dans la découverte du vaccin contre l’hépatite B. Dès lors, il collabore activement avec Philippe Maupas et ils soutiennent ensemble, avec le pédiatre Jacques Drucker, et en étroite collaboration avec Pierre Coursaget, leur thèse de médecine intitulée Virus de l'hépatite B et cancer primitif du foie en 1976. Il devient un des plus proches collaborateurs de Philippe Maupas au sein du laboratoire de virologie et travaille avec lui sur les premiers essais cliniques du vaccin en France en collaboration avec le centre d’hémodialyse de Tours et le professeur Bagros, puis sur le programme de vaccination à Niakhar au Sénégal à partir de 1977. Grand voyageur, maîtrisant bien l’anglais, il contribue à faire connaître les travaux de Philippe Maupas et son équipe à travers le monde. Il co-signe notamment avec Philippe Maupas, Pierre Coursaget, Jacques Drucker et Philippe Bagros l’article du 26 juin 1976 dans The Lancet : Immunisation against hepatitis B in man, qui fait connaître au monde entier la découverte de cette petite équipe de recherche tourangelle.  

Après le décès accidentel de Philippe Maupas en février 1981, il reste attaché au laboratoire de virologie de la faculté de médecine de Tours, dans lequel il effectue toute sa carrière et dont il devient directeur. Le laboratoire est aujourd’hui l’unité INSERM MAVIVH U966 dont les recherches sont centrées sur la morphogenèse et l’antigénicité du VIH et des virus des hépatites.

Professeur des universités, biologiste et virologiste, il décide de se lancer en politique en 1995 aux côtés de Jean Germain, ancien président de l’université de Tours, qui candidate à la mairie de Tours. Après l’élection de Jean Germain, il devient adjoint en charge des nouvelles technologies, puis prend en charge le projet d’aménagement du technopole et l’urbanisation du quartier des Deux-Lions au sud de Tours.