Thérèse Planiol, professeure de médecine à l’université de Tours
De l’Assistance publique à la faculté de médecine
Thérèse Dupeyron est née en 1914 à Paris. Elle est placée en Auvergne, dans une famille d’accueil de l’Assistance publique. Élève brillante, elle souhaite faire des études de médecine, mais elle est orientée d’abord vers une licence de sciences, obtenue en 1939. Pendant la guerre, elle parvient à s’inscrire en faculté de médecine à Paris et décroche le concours de l’internat en 1947. Elle fait son internat dans le service du professeur Robert Debré et soutient sa thèse en 1954.
Examen réalisé par Thérèse Planiol à l’hôpital de la Pitié, octobre 1959
Crédit : université de Tours – BU Médecine – Fonds Planiol
Chercheuse à l’INSERM
D’abord chercheuse à l’Institut national d’hygiène, qui deviendra l’INSERM, Thérèse Planiol est ensuite biologiste des hôpitaux à la Salpêtrière à Paris en 1962. Elle met au point une nouvelle méthode de diagnostic non invasif des lésions cérébrales, la gamma encéphalographie et devient au plan mondial l’un des pionniers de cette spécialité de médecine nucléaire. En parallèle, elle enseigne la physique médicale à Rouen et devient la première femme professeure agrégée de médecine en France en 1967.
Professeure à Tours
En 1968, quittant Paris et Rouen, elle rejoint Tours comme professeure de biophysique et médecine nucléaire. Elle associe des médecins et des ingénieurs pour créer un service d’explorations fonctionnelles non invasives au CHU Bretonneau, ainsi qu’un laboratoire de biophysique à la faculté de médecine. Grâce à ces structures à la réputation mondiale, elle coordonne des recherches de haut niveau dans le domaine de l’imagerie médicale, du fœtus à l’adulte.
Équipe de biophysique, Tours.
Crédits : université de Tours – BU Médecine – Fonds Planiol
Fondation de la Société française d’échographie
En 1972, elle fonde, avec Léandre Pourcelot, la Société française pour l’application des ultrasons à la médecine et à la biologie et participe l’année suivante à la création de la Fédération européenne des ultrasons en médecine et biologie.
Fondation et 1er Congrès de la Société française pour l’application des ultrasons à la médecine et à la biologie, Tours 16-17 novembre 1972.
Crédits : université de Tours – BU Médecine – Fonds Planiol
Fondation Thérèse et René Planiol
Thérèse Planiol se retire de la vie hospitalo-universitaire en 1980 mais continue de se passionner pour la recherche, la musique et la poésie. En 2003, elle crée, sur ses fonds propres, la Fondation Thérèse et René Planiol pour l’étude du cerveau.
Elle retrace sa vie exceptionnelle dans son autobiographie : Une femme, un destin. 1995.
Thérèse Planiol rédige un article scientifique dans le château de Saint-Senoch, 1958. Photo prise par René Planiol, son époux.
Crédits : université de Tours – BU Médecine – Fonds Planiol
Couverture de l’ouvrage de Thérèse Planiol « Une femme, un destin »
Crédits : université de Tours – BU Médecine